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Cette maman que je ne suis pas

1 août 2016

cette maman que je ne

Je vous en avais déjà parlé dans un précédent article, l’envie de devenir maman est venue assez tardivement et surtout parce que Julien commençait très sérieusement à me harceler. C’est peut être pour cette raison que je ne suis pas cette maman qui ne jure que par son enfant, qui ne trouve personne d’aussi bien/beau que lui et qui n’a aucun recul concernant ce petit être qui est venu tout bouleverser. Je suis fière de ce petit bout de chou qui m’épate chaque jour un peu plus mais il ne m’est pas difficile de reconnaitre que parfois, elle a le don de me mettre hors de moi.

Bien sûr au final, Ambre est à mes yeux, le bébé parfait… ou presque ! Mais ma vie ne tourne pas exclusivement autour d’elle. J’ai toujours espéré devenir cette maman qui privilégie l’indépendance de son enfant et qui l’accompagne chaque jour pour devenir un enfant puis un adulte épanoui et bien dans ses baskets. Quoi qu’elle choisisse, quoi qu’elle décide de faire de sa vie, je serai là à chaque étape pour l’accompagner et la soutenir dans ses choix. Elle vient à peine de passer le cap des 8 mois et pourtant je suis déjà plus que certaine que je ne pourrai jamais envisager de ne pas l’accompagner tout au long de sa vie. Mais pour moi, accompagner signifie aussi la contrarier et lui faire part de mes sentiments parfois négatifs sur ses choix.

On me demande parfois pour plaisanter « quel métier j’aimerais qu’elle fasse plus tard », et ma réponse est simple et très sincère : peu importe, du moment qu’elle en est heureuse !

Devenir parent est l’une des tâches les plus difficiles de la vie mais aussi la plus jolie et j’espère être à la hauteur pour toutes les années qui arrivent. Réussir à conjuguer amour et éducation et lui donner les bonnes pistes pour faire ses propres choix et choisir une vie qui l’épanouisse.

Alors, non je ne suis pas cette maman « amoureuse » de son bébé… je suis cette maman qui l’aime fort et c’est déjà pas mal, non ?

++

Axelle

Ps : J’espère que cet article en fera déculpabiliser plus d’une… je dis MERDE au gang des mères qui se croient parfaites et qui pensent savoir tout mieux que tout le monde. Celles qui pensent qu’il n’y a qu’une seule façon d’élever son enfant : la leur ! A toutes les autres, j’ai envie de crier qu’on peut aimer son enfant ET être une très bonne maman tout en l’affublant de petits noms ridicules (chez nous, c’est au choix « la naine » ou « la bestiole ») et en plaisantant et en se moquant gentiment de lui. Si Ambre pouvait avoir le sens de l’humour et pas mal d’autodérision, j’aurais déjà réussi un de mes objectifs !

14 Comments

  • Ogresse&cie 1 août 2016 at 8 h 58 min

    Je te suis totalement sur ce sujet. J’aime ma fille d’amour mais je ne crie pas au génie dès qu’elle a un nouvel acquis. Je souhaite aussi l’accompagner… Si elle devient grande sportive alors que je déteste le sport mais qu’elle est heureuse ça me va très bien.

    • axelle 1 août 2016 at 9 h 11 min

      Oui voilà, je suis comme toi ! C’est pas parce qu’elles sont nos filles qu’on doit les idolatrer… et le pire, ce sont ces mamans qui pensent avoir LA seule et unique bonne méthode d’éducation… comme si c’était universel mouahahahahaah

  • emilie JACQ 1 août 2016 at 9 h 47 min

    moi je me mets la pression toute seule comme dans tous les domaines …
    et je n’arrive plus à tenir mes propres exigences sans pou autant lâcher du leste ,du coup je subis et c’est un cercle viscieux…
    là je suis vraiment dépendante pendant un mois de mon entourage car immobilisée chez moi en béquille ,je ne peux plus bosser (je n’ai jamais pris de congé maladie de ma vie) je ne peux plus faire les tâches ménagères ,sortir le chien ,mon petit garçon et faire toutes ces choses parfaitement comme avant et même là je n’arrive pas à lâcher prise …
    avez vous des solutions?

    • axelle 1 août 2016 at 11 h 22 min

      Malheureusement je n’ai pas de solution magique… je crois qu’il faut essayer de relativiser et se dire que tu n’as pas le choix et donc qu’il faut absolument relacher la pression pour que tu puisses vivre cette situation compliquée un peu mieux. Tu peux peut être essayer de t’isoler un peu pour ne pas tout surveiller et en profiter pour penser un peu à toi… plus facile à dire qu’à faire, j’en suis bien consciente mais c’est sans doute le mieux pour toi. Bon courage…

  • Tidou et Raph 1 août 2016 at 10 h 49 min

    Chez moi c’était mon monstre. Et j’assure qu’il va très bien. ^^

    • axelle 1 août 2016 at 11 h 22 min

      Ha ha ha je n’en doute pas une seconde ;)

  • Geekonoclaste 1 août 2016 at 12 h 05 min

    Bah ici c’est un lardon !! Alors pas mieux ;)
    Mais je me retrouve dans ta façon de voir la maternité. Moi, c’est la reprise du travail qui a été salutaire : même si je l’aime énormément, m’occuper de mon fils toute la journée ne m’épanouissait pas… J’ai du mal avec ces journées où l’on ne sait pas comment les choses vont se passer, s’il va faire une sieste et si oui quand/combien de temps, etc. Alors à la reprise du travail, quand on me demandait si ce n’était pas trop dur de le laisser chez la nounou, je répondais non. Et quand j’expliquais qu’il dormait très peu la journée, j’ajoutais « mais maintenant, c’est le problème de la nounou, plus le mien! » Les gens trouvaient ça un peu cash parfois mais je pense que s’occuper d’un bébé à plein temps, ce n’est pas simple, et ça doit pouvoir rester un choix. Mais ne pas être 100% dévoué à son enfant n’empêche pas de vouloir le meilleur pour lui et de lui construire un cadre rassurant, épanouissant, et plein d’autres mots en « -ant » ! :)

    • axelle 1 août 2016 at 22 h 09 min

      Oui c’est tout à fait ça ! S’occuper d’un enfant à plein temps c’est un métier et il n’est pas fait pour tout le monde alors je comprends à 200% ton besoin de travailler et de le confier à une nounou… Et puis merde à tous ceux que ça dérange ! Nous, on ne vient pas leur dire ce qu’ils doivent faire

  • Amanda G 2 août 2016 at 1 h 10 min

    Coucou, moi au premier c’était mon centre, ma vie, je voyait tout de beau etc, puis j’ai eut ma puce, bien au final, cela s’est recentré, je leur laisse plus découvrir, je suis heureuse bien sur mais j’ai mis de la distance, je cours moins après, je la laisse plus expérimenter, je ne vais pas versé une larme si je manque sa première paille dans un jus… ou autre aussi parce que avec deux ça deviens très épuisant si ou est trop accroché à eux comme de la glue. Il faut l’avouer, 1 enfant déjà parfois c’est dur à géré, alors 2, j’ai du mettre cette petite distance qui en fait n’est que mieux pour eux comme pour moi.

    Bisoux

    • axelle 3 août 2016 at 9 h 26 min

      Oui il parait que pour le 2ème tout est très différent. Mais comme tu dis, parfois c’est mieux de mettre une petite distance pour que chacun puisse trouver sa place :)

  • elodie 9 août 2016 at 11 h 12 min

    Quand mon fils est né, il avait le gabarit crevette. Donc pendant plusieurs mois ça a été ma crevette ou mon poulet (rapport à ses cuisses un peu fripées car on avait l’impression qu’il y avait trop de peau, comme une cuisse de poulet cuite). et il a maintenant deux ans et il n’en garde aucune séquelle…

    • axelle 9 août 2016 at 17 h 28 min

      Ha ha ha crevette c’était aussi son petit nom au départ mais là, elle a largement changé d’apparence ;) (Et « mon poulet » j’adore ;) )

  • Lola 16 août 2016 at 15 h 40 min

    Hihi, j’adore! Merci de nous décomplexer.

    Ca me fait penser à mon mari et moi, discutant d’un mariage à venir à la terrasse d’un bar notre Poupette dormant dans sa poussette pendant que nous éclusions des cocktails (on rentrait à pieds, je vous rassure). Il me dit, au moment où la serveuse nous ramène à boire, « Bon et le petit boulet, qu’en fait-on le soir du mariage? ».
    La tête de la serveuse, déjà qu’elle semblait choquée à chaque fois qu’on commandait un nouveau verre… Ca valait de l’or.

    Comme m’a dit ma maman, une fois où j’étais presqu’en larmes après qu’une connaissance m’ait fait une remarque sur ma reprise prochaine du boulot alors qu’elle avait fait le choix de rester avec ses enfants parce qu’on ne fait des enfants pour les abandonner à la crèche : « Tu seras toujours la mauvaise mère de quelqu’un, autant t’y faire tout de suite. Tant que tu te respectes toi-même et que tu respectes tes valeurs et celles de ton homme, tout va bien. L’éducation n’est pas universelle ».

    Bonjour à la naine de la part du petit boulet! ;-) Hahaha

    • axelle 18 août 2016 at 13 h 22 min

      Ha ha ha la naine lui repasse son bonjour ;)

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